LE PREMIER DIALOGUE DES AMBASSADEURS D’AMÉRIQUE LATINE ET DES CARAÏBES
Le dialogue diplomatique de l’Organisation internationale pour le bambou et le rotin comprenait une visite dans la salle d’exposition de produits en bambou et en rotin, des discours, des vidéos et une table ronde sur le potentiel du bambou dans la région.
Le jeudi 18 mars, des représentants diplomatiques de 15 pays ont participé au Dialogue des Ambassadeurs d’Amérique Latine et des Caraïbes au siège de l’INBAR, pour discuter sur la façon dont le bambou peut soutenir la reprise économique post-COVID et le développement plus durable dans la région. Le thème de l’événement était « Coopération triangulaire, transfert de connaissances et meilleures pratiques »

Participants au dialogue des Ambassadeurs d’Amérique Latine et des Caraïbes 2021.
L’Amérique Latine et les Caraïbes ont d’abondantes ressources en bambou, et une longue histoire de construction et d’artisanat en bambou. Avec plus de soutien et d’investissements, la plante pourrait jouer un rôle plus important dans la création de produits et de logements à faible émission de carbone, et constituer une source durable de revenus pour les communautés rurales. La plantation du bambou peut également contribuer à protéger les forêts de la région et fournir d’importants services écosystémiques, tels que la restauration des terres dégradées, la conservation de l’eau et le stockage du carbone.
Après une visite à la salle d’exposition du bambou et du rotin, pour voir le type de produits qui peuvent être fabriqués à partir de bambou, les participants ont été accueillis par la professeure Jiang Zehui, Co-Présidente du Conseil d’Administration de l’INBAR. Professeure Jiang a exprimé son espoir que le dialogue fournirait une plate-forme pour « partager des expériences réussies sur l’utilisation du bambou pour promouvoir le développement vert, et discuter comment utiliser le bambou pour faire face aux impacts de la pandémie ».
Les participants ont visionné un certain nombre de vidéos et de présentations. Son Excellence M. Xavier Lazo Guerrero, Ministre de l’agriculture et de l’élevage de l’Équateur, a prononcé un discours vidéo et décrit la promotion du bambou par le gouvernement équatorien : « Nous avons élaboré une stratégie nationale pour les 10 prochaines années; nous avons construit des maisons en bambou; nous avons une ligne de crédit adaptée à la récolte, et une assistance technique aux producteurs, entre autres actions ». Grâce à ces efforts, « le bambou a permis le développement de plus d’un demi-million de personnes », qui sont indirectement et directement impliquées dans la chaîne de valeur.
Le professeur Lu Wenming, Directeur général adjoint de l’INBAR, a également souhaité la bienvenue à tous les participants et a présenté la vidéo d’INBAR, qui présente l’histoire et l’utilisation du bambou dans toute la région de l’Amérique Latine et des Caraïbes et explique les travaux de l’INBAR dans la région.

Les participants ont entendu un certain nombre de grandes entreprises de bambou sur la manière de bâtir un secteur privé fort.
Deux entreprises de bambou ont partagé leur expertise sur la façon de créer une entreprise de bambou prospère. Doris Wang, Directrice Générale de Ningbo Shilin Bambou (‘Bambkin’, en Anglais), une entreprise de bambou basée en Chine, a présenté son entreprise, qui est devenue un fournisseur majeur d’entreprises internationales telles que IKEA. Le PDG de Bambusa, une entreprise de produits en bambou basée en Espagne, a également fourni une présentation vidéo sur leur travail.
Après les exposés et les vidéos, un certain nombre de représentants de gouvernements et d’organisations internationales ont pris part à une table ronde animée sur l’avenir du bambou dans la région.
- Plusieurs diplomates ont décrit comment le bambou était déjà utilisé pour promouvoir la protection de l’environnement et la création d’emplois dans leurs pays. S.E.M. Carlos Larrea, l’Ambassadeur de l’Équateur, a confirmé que son gouvernement continuera de promouvoir la culture du bambou Guadua et l’utilisation du bambou pour restaurer les terres dégradées. S.E.M. Leonardo Kam, Ambassadeur du Panama, a mentionné le bambou comme un élément actif des efforts de conservation des écosystèmes et des forêts du pays, en particulier la politique nationale de conservation des écosystèmes de 2015.
- S.E.M.. Luis Felipe Quesada, Ambassadeur du Pérou, a décrit certaines des façons dont le gouvernement national a entrepris pour promouvoir cette plante, et a souligné l’importance « cruciale » de la formation et de la sensibilisation. Il a estimé que les travaux de longue date de l’INBAR dans le domaine d’assistance technique et du partage des connaissances avaient eu un impact réel sur l’industrie du bambou dans son pays.
- Des représentants du gouvernement espagnol et du Fonds international de développement agricole (FIDA), deux donateurs importants de projets de bambou en Amérique Latine et dans les Caraïbes, étaient également présents. S.E.M. Rafael Dezcallar, l’Ambassadeur d’Espagne, a discuté de certains des modèles de coopération qui ont contribué à élargir l’utilisation du bambou en Amérique Latine et dans les Caraïbes, notamment la formation, la promotion d’un environnement de gestion favorable et des ateliers scolaires. L’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement a récemment financé un projet de développement du bambou en Équateur et au Pérou. M. Matteo Marchisio, du FIDA, a décrit le projet en cours « Bamboozonia » financé par le FIDA en Colombie, en Équateur et au Pérou, comme un exemple de la façon dont le bambou peut renforcer la résilience des communautés vulnérables, en particulier les petits agriculteurs, face aux chocs tels que le COVID-19.
- Deux représentants du gouvernement chinois – M. Chen Luning du Ministère chinois des affaires étrangères et M. Hu Yuanhui de l’Administration nationale chinoise des forêts et des prairies – ont expliqué comment la Chine peut soutenir le développement du secteur de bambou dans la région. M. Chen a souligné l’importance du bambou pour la diplomatie, le qualifiant de « pont pour promouvoir la coopération entre la Chine et l’Amérique Latine et les Caraïbes ». M. Hu a souligné l’importance d’un environnement politique propice au renforcement du secteur du bambou dans les pays à travers les Amériques, et a décrit comment le travail du gouvernement avait contribué à faire du secteur chinois une industrie de plusieurs millions de dollars, qui emploie près de 10 millions de personnes.
Dans ses remarques de clôture, S.E.M. Martin Mpana, Ambassadeur du Cameroun en Chine et représentant du Conseil des États membres de l’INBAR, a remercié tous les participants de leurs discussions. « Vos déclarations ont mis en évidence notre objectif commun : Nous pouvons tous utiliser le bambou pour contribuer au développement durable. En ce qui concerne l’avenir, j’espère que nous pourrons puiser dans d’énormes quantités d’idées partagées lors de cet événement. »
Pour plus d’informations sur les projets menés par l’INBAR pour promouvoir le bambou pour le développement durable en Amérique Latine et dans les Caraïbes, lisez ici. Pour en savoir plus sur les 12 États membres d’INBAR à travers les Amériques, cliquez ici.
La vidéo de dix minutes, « Bambou : identité, développement et durabilité en Amérique Latine et dans les Caraïbes », peut être visionnée ici :